top of page

Les risques de la digitalisation - Partie 1

A/ Les inégalités persistent

 

a) Des désavantages économiques…

Les nouvelles technologies et Internet présentent une menace à la concurrence pure et parfaite.

Dans les pays n’ayant pas ou peu d’accès, les grandes entreprises s’imposent et proposent des solutions. C’est le cas de Facebook, par exemple : l’entreprise désire « installer » Internet en Inde et en Colombie… On a affaire ici à un abus de position dominante, et au blocage de la libre entrée de start-ups locales qui souhaiteraient s’impliquer dans une telle action. Or, la concurrence est préférable : elle poussera les entreprises à travailler plus, et permettra aux consommateurs d’avoir accès à plus de choix – ce qui n’arrivera pas si un géant comme Facebook s’impose.

De plus, comme chacun le sait actuellement, le développement d’Internet et de nouvelles technologies réduisent peu à peu les métiers accessibles, généralement dans les usines et les domaines de création, d’assemblages de pièces détachées, etc. Mais, sur internet, de nouveaux outils sont aussi disponibles et d’autres apparaîtront : la traduction d’une langue à une autre devient plus simple, les diagnostics médicaux pourront être réalisés via un ordinateur connecté, l’accès aux comptes bancaires est et deviendra sûrement encore plus simple, et la relation client sera moins nécessaire. Tout cela car le consommateur se transformera en internaute.

Plus intriguant encore, les Smartphones, qui nous suivent au quotidien. Pour communiquer en priorité, mais aussi pour les applications. Aujourd’hui, on en trouve pour tout : communiquer, prendre des photos, dessiner, savoir où manger, pour quel prix, trouver un partenaire, un travail, s’instruire ou simplement jouer… En 2014, Google comptait 1,43 millions d’applications différentes, contre 1,21 millions sur l’appstore d’Apple. Des chiffres impressionnants, qui ne cessent d’augmenter. En 2015, Google en compte 1,60 millions et Apple, 1,50 millions.

La relation client pourra elle aussi être victime de la digitalisation : les consommateurs, ayant accès à toutes les informations dont ils ont besoin sur les sites Internet, n’auront pas besoin de faire appel à ce service, réduisant encore le nombre de métiers et de places disponibles.

Enfin, avoir accès à Internet c’est aussi pouvoir acheter, lire, et regarder en ligne pour moins cher, voir gratuitement (certains sites tels que ceux de streaming sont illégaux). Or, cela conduit à la réduction des petits commerces tels que les librairies, par exemple. On fait face, encore une fois, à une augmentation du chômage.

 

b) …aux écarts sociaux

L’accès aux technologies, et donc à internet, n’est pas simple partout.

Comme souvent, ce sont les pays en développement qui souffrent et souffriront le plus ; en effet, les populations des pays développés sont celles qui utilisent le plus internet. On peut citer l’Europe, Les Etats-Unis d’Amérique et le sud du Brésil comme lieux ayant le plus de connections (cf carte obs). Pourtant, la part d’individus ayant accès à Internet augmente peu à peu. En janvier 2016, on compte 3,14 milliards d’internautes face à 2,27 milliards en 2012 et 1,15 milliards en 2007. Mais il est simple de deviner que les millions de personne en plus proviennent des pays développés et des grandes puissances mondiales.

Les pays les plus connectés se trouvent sur le continent européen :

  • Islande, 96,6%

  • Norvège, 93,5%

  • Pays-Bas, 92,1%

  • Suède, 90,9%

  • Luxembourg, 90,7%

Carte des connexions internet dans le monde

Au niveau de la téléphonie, les télécoms comptaient 6,8 milliards d’abonnés dans le monde, mais seulement 2 milliards d’entre eux possédaient la 3G en 2013.

Le problème, à présent, est que ce genre d’inégalité apparaisse au sein même des populations. Au fil du temps, Internet s’améliorera, les technologies avec, et un nouvel écart se creusera entre ceux qui auront la possibilité de se protéger des risques d’Internet et ceux qui ne pourront pas. Eviter le vol de données, de l’identité ou encore les spams, les virus et le piratage sera difficile pour les individus n’ayant financièrement pas les moyens d’éviter ces risques. Il est probable que ce scénario s’installe si l’utilisation d’Internet devient mondiale et que chacun y ait accès.

 

c) … et l’avenir des générations futures

Pour Karine Mauvilly et Philippe Bihouix, auteurs de “Le désastre de l’école numérique”, imposer les écrans et Internet dans les écoles n’est pas forcément la solution pour préparer les enfants et les adolescents à leur futur.

La présence d’écrans et d’outils technologiques tels que des tablettes et des vidéo-projecteurs est de plus en plus importante au sein des écoles et autours des élèves ; Les professeurs s’imposent des cours plus interactifs qu’auparavant. les parents sont aussi touchés : ils peuvent maintenant voir les notes et les devoirs sur Ecole Directe. Or, comme le dit Karine Mauvilly pendant l’interview, “plus on numérise les relations, moins les gens parlent”. On risque alors de se trouver face à une sorte d’isolement des individus.

De plus, les enfants et les adolescents passent déjà du temps sur les écrans à la maison, que ce soit devant la télévision, l’ordinateur, la tablette, le smartphone… les parents négocient souvent pour limiter le temps passé sur les écrans - ce qui est une bonne chose. En moyenne, les enfants de 4 à 6 ans passe 2h22 par jour devant ceux-ci ; environ 2h53 pour les 7-10 ans et 3h34 pour les 11-14 ans, d’après l’Ipsos en 2015. Or, chez les jeunes enfants, cette exposition peut causer un retard de l’apprentissage du langage, des déficits de l’attention… Il faudrait donc éviter d’imposer les écrans durant les cours.

Non seulement ce système modifie le comportements des individus, mais il a aussi une dimension économique et une importance environnemental : équiper tous les collégiens avec des tablettes représenterait 15% du marché français, mais ces tablettes sont réalisées à partir de matériaux non renouvelables et non recyclables ; elles contribuent alors à la détérioration de l’environnement. donc non seulement s’occuper de ces déchets coûtera cher, et nous ne sommes toujours pas sûrs qu’imposer des tablettes dans les écoles rendra les élèves plus performants et leur permettre d’avoir de meilleurs résultats.

Pour appliquer tout cela, il faudra donc produire plus de tablettes, d’ordinateurs, de matériel informatique… Néanmoins, cela réduira les ventes de livres, de matériel d’écriture, ou encore le nombre de professeurs dans les écoles - réduisant une nombre important de personnes au chômage.

Enfin, ces dernières années ont vu apparaître de nombreux réseaux sociaux, le développement des sites internets, donc l’importance pour les adolescents d’être connectés - sans oublier l’importance de cette sphère pour les entreprises qui en profitent elles aussi : par la pub et en créant leur propre site internet.

Le problème c’est qu’aujourd’hui, les jeunes sont vu comme “prisonniers” de leurs smartphones et de ces réseaux. Ils - nous - sommes souvent vus comme paresseux, égoïstes, et d’après un sondage du Monde, 81% des personnes interrogées pensaient qu’il était difficile d’avoir moins de 30 ans en 2011. Un article du site slate.fr propose même la possibilité que nous soyons “adophobes”, et que, plus précisément, les parents qui veulent protéger leurs enfants et adolescents se sentent impuissants face aux réseaux sociaux, au cyber harcèlement, et aux thèmes tels que la mort ou la sexualité qui sont très présents sur le net. Ainsi, un écart se crée entre les plus jeunes qui ont toujours vécu avec Internet et ceux qui l’ont vu apparaître et s’imposer peu à peu.

Le contre-argument serait que l’école doit apprendre aux plus jeunes à utiliser les nouvelles technologies pour être prêts, lorsqu’ils seront plus grands, à vivre dans une société majoritairement numérisée.


RECENT POSTS

FEATURED POSTS

FOLLOW US

  • Grey Facebook Icon
  • Grey Twitter Icon
  • Grey Instagram Icon
  • Grey Google+ Icon
  • Grey Pinterest Icon
Revenez bientôt
Dès que de nouveaux posts seront publiés, vous les verrez ici.
bottom of page