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les risques de la digitalisation - Partie 2

B/ De nouveaux dangers apparaissent

 

a) La collecte de données

Avec l’explosion d’Internet et le nombre d’utilisateurs qui augmente, on en entend beaucoup parler ces dernières années.

La collecte de données, c’est un peu comme si quelqu’un vous suivait tout le temps, connaissait vos faits et gestes et ne les oubliait jamais, pour ensuite prévoir vos actions futures. Peu rassurant, mais bien réel. Ainsi, un site se disant gratuit mais utilisant les cookies ou une application non payante qui vous demande votre adresse mail pour vous inscrire est bien capable de revendre ces données à d’autres. La géo localisation des Smartphone peut permettre à n’importe qui ayant accès à ces informations de vous retrouver, et cela n’importe où. La grande question ici est celle de la vie privée : doit-on continuer comme cela afin de préserver la sécurité de certains, même si la vie privée n’est plus prise en compte ? Sans oublier que la vie privée est un droit…

Or, ce genre de pratique est puni par la CNIL en France (Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés). Ici, Facebook est de nouveau un bon exemple. Au début de l’année dernière, le groupe a été accusé d’avoir récupéré et utilisé les données des utilisateurs, notamment sur Instagram et Whatsapp, pour créer des profils types grâce aux « likes » et « partages » de l’individu. Il pouvait ainsi appliquer une publicité ciblée, en plus d’envoyer ces données aux Etats-Unis. Les risques de telles pratiques ? Des amendes et des sanctions, qui peuvent se montrer inefficaces si elles ne sont pas répétés plus tard ; car les amendes s’élèvent généralement entre 150 000 et 1,5 millions d’euros, ce qui ne représente pas une somme importante pour un groupe, Mark Zuckerberg (le fondateur de Facebook) ayant gagné 1,7 millions de dollars par heure en 2013… (source : rfi). Cela ne touche pas seulement les consommateurs, mais aussi les entreprises, qui peuvent elles aussi en être victime (exemple?)

Paul Rosenberg, crypto anarchiste et auteur de “Freeman’s perspective” explique simplement ce phénomène :

“A chaque fois que tu utilises un produit gratuit, il faut bien que l’entreprise paie ses salariés. ce qui signifie que tu n’es pas vraiment le client, puisque tu ne paye rien. Ça veut donc dire que le produit, c’est toi.”

Mais n’oublions pas que les internautes ne sont pas naïfs : d’après le magazine 01net, 93% d’entre eux savent que leurs informations sont utilisées mais continuent d’utiliser Internet sans stress.

Il y a deux méthodes particulières pour savoir combien valent vos données :

  • la somme dépend de la valeur qu’a l’information ; par exemple, aux Etats-Unis, une date de naissance rapportera 2 dollars alors qu’une adresse, 50 cents.

  • la seconde méthode consiste à “estimer la somme que vous seriez prêts à payer pour récupérer ces éléments si des pirates les dérobaient”, toujours d’après 01net.

L’argument utilisé par les gouvernements, c’est qu’ils veulent protéger les populations. Pour cela, ils doivent être au courant de tout, savoir ce qu’il se passe sur leur territoire. Le résultat est la surveillance des lieux publics, d’Internet, de tout le monde, afin d’éviter toute menace. D’où la question de la vie privée.

Malheureusement, la collecte de données n’est pas le plus grave.

 

Note : cette dernière partie peut sembler hors contexte à la digitalisation des entreprises. Néanmoins, elle est nécessaire pour comprendre plus précisément l’impact de la digitalisation sur le monde. Il nous a donc semblé utile de la joindre à nos recherches.

 

b) Le Deep Web, ou la partie cachée de l’iceberg

Le Deep web est sûrement la partie la plus effrayante d’Internet, si l’on se concentre sur ses mauvais aspects. Celui-çi, aussi appelé Dark Web, est une couche cryptée qui représente environ 75 à 80% du contenu que l’on trouve sur l’Internet.

Cette partie cryptée est principalement vue comme un ensemble de marchés de biens et services illégaux. On cite :

  • la drogue : non seulement les propositions sont nombreuses, mais il est aussi possible de se les faire livrer à domicile ou dans un lieu précis. Parmi les milliers proposées, on trouve l’héroïne, la cocaïne, les LSD…

  • les armes : se procurer des armes normalement interdites à la vente aux civils est possible, comme des AK-47. Les munitions aussi, ainsi que matériel tels que des gilets pare balle.

  • on y trouve aussi des annonces de tueurs à gages, qui proposent différents tarifs en fonction des services qui leur sont demandés.

Elle a aussi sa propre monnaie, le Bitcoin. Il est possible d’en acheter sur l’Internet légal (la partie que l’on connaît tous). 1000 euros représente 10 bitcoins .

La communauté des hackers (individus ayant les capacités d’accéder à des données normalement confidentielles) y est vaste, et celle-ci présente un danger pour les entreprises, et même pour les politiciens. En effet, si ceux-çi ont la capacité de s’offrir les services d’un hacker, ils peuvent avoir accès à des numéros de cartes bancaires, souhaiter bloquer des communications, imposer une mise sous écoute, faire disparaître les gêneurs, ou encore acheter des diplômes, tout cela secrètement. L’un des plus gros délits reste les faux papiers. Il y a aussi, malheureusement, la possibilité de tomber sur des communautés pédophiles et des sites pour les individus pratiquant le trafic d’êtres humains.Mais le monde des hackers n’acceptant pas ces pratiques, les sites de ce genre sont rapidement supprimés.

Il est difficile de donner des chiffres ici. Il existe cependant de nombreux témoignages : il est en effet très simple de se rendre dans le Deep Web.

Abordons maintenant plus précisément l'accès au deep web : il faut savoir que l’anonymat est préférable si vous vous y rendez, tous les sites étant illégaux. Pour cela, l’utilisateur peut télécharger un logiciel gratuit appelé Tor.

Il permet de modifier votre adresse IP, qui peut donner lieu à n’importe qui d’assez doué de trouver d'où vous faites vos recherches sur internet et ainsi de vous arrêter si jamais vous pratiquez des activités illégales sur Internet. Tor, donc, va la modifier afin de faire croire que vous vous trouvez autre part ; par exemple, si vous êtes à Paris, Tor va vous “déplacer” sur un autre serveur et vous vous trouvez finalement au Canada.

Quand cela est fait, il vous suffit de chercher les adresses des sites sur lesquels vous souhaitez vous rendre. Généralement, les adresse finissent par .onion. Vous échappez donc à tout contrôle, vous pouvez agir sous de fausses couvertures, communiquer sans être repéré… mais, attention, “l’anonymat pousse les gens à croire que s’ils commettent un crime, on ne les attrapera pas" mais c'est un leurre.

De plus, comme tout le contenu est illégal, il n’y a aucun moyen de se retourner contre le vendeur si vous n’êtes pas satisfait. Simplement, cette partie cachée est “l’Eldorado” des trafiquants.

Le deep web, alors, est un cauchemar pour les forces de l’ordre, qui peinent à stopper les trafics illégaux et les individus l’utilisant à des fins malsaines. On trouve des douaniers dans les grands centres de la Poste, mais pour le directeur général des douanes Erwan Guilwin, les mesures prises ne sont pas suffisantes. En effet, pour en moyenne 90 000 colis par jour, seulement environ 2% sont contrôlés (centre de tri postal de Chilly-Mazarin).

Pour l’instant, en France, aucun réseau n’a été démantelé. Au Etats-unis, le FBi est parvenu à mettre à bas un très gros réseau de trafic de drogue (gang numérique) en octobre 2013 ; mais le site a réapparu 1 mois plus tard.

 

Note 2 : le deep web ne doit pas être vu seulement comme une menace. Tous les utilisateurs ne l’utilisent pas pour se genre de choses : certains s’y retrouve car ils s’y sentent en sécurité ; majoritairement les individus vivants sous l’oppression de leurs gouvernements, ou les individus rejetés par la société pour qui ils sont…


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